L'une des lacunes les plus déconcertantes de l'histoire des inventions intéresse l'utilisation de l'énergie solaire. Son pouvoir calorifique est connu depuis la haute antiquité, et le premier utilisateur en fut jusqu'à plus ample informé Archimède. Le célèbre inventeur aurait construit des miroirs paraboliques géants.
Il semble probable qu'Archimède eut construits de tels miroirs, non pas en verre mais en bronze poli.
Toujours est-il que la preuve avait été faîte de la possibilité de capter l'énergie solaire.
Cela resta lettre morte jusqu'à la fin du XIX ème siècle. En 1882, le Français Abel Pifre fit la démonstration de la
possibilité d'utiliser l'énergie solaire au jardin des Tuileries à Paris. Un miroir concave de 3,5m de diamètre, au centre duquel était fixée une chaudière munie d'une soupape, actionna de 13h à 17h30 un petit moteur à vapeur de 3/5 de ch, lequel entraîna sans interruption une presse Marinoni, imprimant environ 500 exemplaires par heure d'un journal rédigé par Pifre, Soleil-Journal.
Pifre avait prédemment établi qu'il est possible de la même manière, de porter 50l d'eau à ébulition en moins de 50 mn, la pression augmentant à l'intérieur de la chaudière à raison d'une atmosphère toutes les huit minutes. La démonstration resta sans lendemain.
Moteur solaire par A. Pifre, ingénieur français, déposé le 6 août 1882 ( Gravure de Poyet).
Miroir concave de 3,5m de diamètre faisant fonctionner une chaudière à vapeur cylindrique, elle-même entraînant une presse à imprimer.